{ La où tout a commencer || Pv Blair&Chuck

Comment le plus célèbre Dom Juan de New York, connu pour le nombre de ses conquêtes, pour son origine anglaise, et pour s'être attaché à sa ville d'accueil jusqu'à ne plus vouloir la quitter a bien pu arriver à s'installer dans une ville comme Tree Hill ? Enfin, s'installer était un grand mot, car Chuck ne s'était installé qu'à l'hôtel ne souhaitant pas perdre de temps pour trouver un appartement ou quoi que ce soit d'autre pour vivre. Après tout, il avait vécu pendant longtemps dans une suite à New York, il n'était pas pas dépaysé à vivre dans une suite à nouveau. Donc, pourquoi Chuck Anderson avait-il quitté sa Grosse Pomme bien aimé qui lui offrait tous ce qu'il désirait – argent, femmes, renommé – pour Tree Hill ? Pour une seule et unique raison : le fait qu'il aimait vraiment, et plus que toutes choses au monde, obtenir ce qu'il désirait. Et la chose qu'il désirait plus que tout était une femme. La femme qu'il aimait. La femme qu'il avait eu pendant un temps mais qu'il avait perdu bêtement à cause à la fois d'une fausse rumeur, et à la fois d'une phrase sortie trop vite. La demoiselle en question ? Une certaine Blair Ivy Davis, peut être plus connue sous le nom de Queen B. En général, quand vous connaissiez Chuck, vous connaissiez aussi Blair. Depuis presque toujours ils se connaissaient, avaient été amis, mais surtout toujours très proches. Pas seulement par leur relation, mais aussi par leur façon d'être. Le Dom Juan et Queen B étaient les mêmes mais avec des sexes différents. Ils étaient tout deux des fêtards qui profitaient des gens et les manipulaient constamment. Sans oublier qu'ils étaient aussi des personnes qui adoraient plus que tout le sexe opposé. C'est pour ça que tout le monde était sûr et certain qu'ils finiraient ensemble un jour ou l'autre. Ce qui arriva, sans surprise. Ce fut une belle histoire. Du moins les une semaine et trois jours que ça dura. Ça pourrait paraître ridicule, mais ce fut la plus longue histoire sérieuse que Chuck n'eut dans sa vie. Chose à savoir : le Dom Juan lui resta fidèle, jamais il ne toucha une autre femme qu'elle pendant cette durée, et même si la tentation était là, il ne fit rien. Mais une rumeur envahit la ville sur la franchise de Chuck et provoqua une dispute entre les deux concernés. Dispute qui se termina sur un Dom Juan énervé – chose très rare le connaissant – qui ne réussit pas à retenir ses paroles et lança un « Tu n'es pas ma femme » qui reste gravé dans sa mémoire depuis qu'il l'a prononcé. Cette phrase fut la dernière qu'il dit à Blair. Car peu de temps après ce moment, la jeune femme partit de New York pour rejoindre sa cousine à Tree Hill. Ce qui laissa le Dom Juan seul à New York regrettant ses paroles, et regrettant de n'avoir rien fait pour la retenir. En temps normal il n'aurait jamais regretter ses actes et ses paroles, mais Blair avait réussi l'impensable avec Chuck Anderson. Elle avait réussi à lui voler son cœur. Et oui, le Dom Juan Londonien/New Yorkais était tombé amoureux. Difficile à croire n'est-ce pas ? Pourtant c'était vrai.

Voilà donc la raison pour laquelle Chuck se retrouvait à Tree Hill. Il était là pour faire tous ce qu'il pouvait, et pourrait, pour récupérer le seul et unique amour de sa vie. Le jeune homme avait réussi à quitter New York en ouvrant un tout nouveau club Victrola là où il voulait aller, et il voulait soit-disant s'occuper de son club « sur place ». Voilà donc la version officielle du départ du Dom Juan : le Victrola. Pour les personnes ignorantes qui ne sortent jamais de chez elles, le Victrola était le club, plus cabaret tirant sur le striptease que possédait Chuck Anderson à New York. Ce club était un des plus réputés de la ville, mais surtout l'endroit le plus prisés par les jeunes qui voulaient faire la fête dans un style assez particulier. Le Victrola était aussi un lieu qui était adoré par les hommes voulant enterrer leur vie de garçon. Allez savoir pourquoi, ce n'est pourtant pas comme s'il était connu pour abriter les plus sexy stripteaseuses de la ville et les plus.. ouvertes à toutes choses disons. Quoi que. À la base, le Dom Juan n'avait ouvert le Victrola que pour gagner le pari avec son père qui lui servirait à prouver qu'il était capable de faire quelque chose de bien dans sa vie. Pari plus que largement réussi. En à peine quelque mois, le Victrola New Yorkais était déjà devenu une véritable institution dans le monde de la nuit de la Grosse Pomme et le chiffre d'affaire était assez impressionnant. Chuck venait là de trouver sa vocation. Pendant longtemps, ce dernier hésita à ouvrir un nouveau club pour étendre son génie. Finalement, il n'en n'ouvrit un second que lorsqu'il prit la décision d'aller à Tree Hill. Heureusement pour lui, pour l'instant, ce second Victrola semble tout aussi bien marcher que le premier. Ce qui ne fait que lui donner envie d'en ouvrir un troisième dans un endroit tout autre. Voyons ce que nous réserve le futur.

Ce fut au beau milieu de l'après midi que le patron du Victrola fit son entrée dans son club. Il avait normalement pour habitude d'y aller seulement en soirée – lorsqu'il y avait du monde – mais cette fois ci, un de ses employés lui avait demandé de venir pour lui parler de quelque chose d'important pour le club. C'était du moins ce qu'il avait dit dans le message qu'il avait laissé sur le téléphone de Chuck lorsqu'il avait tenté de le contacter mais que son cher patron était trop crevé de sa nuit pour avoir la force de répondre. En effet, le Dom Juan avait passé la soirée précédente avec deux femmes, deux meilleures amies qui semblaient plus que proches, et s'était réveillé dans sa suite avec autour de lui deux papiers avec chacun marqué dessus un prénom et un numéro de téléphone. Oui, sympathique comme réveil. Mais en attendant, la nuit avait été très.. très longue, et surtout très physique, Chuck avait beau avoir l'habitude de peu dormir et de faire du sport (si si ça devient un sport pour lui), il était physiquement impossible de ne pas être fatigué après ça. C'est pour ça que le sommeil du Dom Juan se prolongea jusqu'à près de trois heure de l'après midi. Heure à laquelle il remarqua le fameux message téléphonique de son employé. Il le rejoindrait donc une fois qu'il aurait avaler quelque chose et qu'il se serait préparé. Il commanda donc un petit déjeuné, l'avantage dans ce genre d'hôtel luxueux c'était qu'on pouvait vous servir n'importe quoi à n'importe quelle heure ; et alla prendre une douche et s'habiller. La raison pour laquelle il devait aller au Victrola semblait assez ''officielle'' il opta donc pour un genre ''officiel''. De toute façon, c'était comme ça qu'il s'habillait le plus souvent, ça n'allait pas le changer.

À peine arrivé, pot de colle n°1 arriva pour saluer Chuck et lui expliquer pourquoi il lui avait demandé de venir. Un certain gosse de riche aristocrate ect, avait fait appel à une organisation spécialisée pour organiser son enterrement de vie de garçon et avait souhaité le faire au Victrola. Chuck allait donc devoir rencontrer les organisateurs d'ici quelques heures pour en discuter avec eux. Génial, encore une réunion barbante. Pot de colle n°2 arriva et tendit à son patron quelques feuilles concernant les conditions de l'organisation, et tous ce qu'il devait savoir avant que les autres arrivent pour la réunion. La première chose qui le choqua fut l'âge du jeune homme enterrant sa vie de garçon. Vingt deux ans. Quel imbécile voudrait se marier à cette âge là ? Chuck aussi amoureux soit-il ne supporterait pas de se marier à son âge. Et quel imbécile aimant les soirées au Victrola au point d'y faire son enterrement de vie de garçon voudrait se marier ? Le mariage était assez incompatible avec le Victrola. Enfin, après tout ça ne le regardait pas.

Pot de colle n°1 : « Le B's Wedding est quand même bon, ils ont presque déjà tout organisé » Chuck qui était en train de survoler les feuilles leva soudainement la tête vers pot de colle lorsqu'il entendit le nom « B's Wedding ».
Chuck : « B's Wedding ? » dit il avec un ton des plus surpris tout en reprenant son 'survolage' pour vérifier si l'enterrement était d'eux. Et il l'était. « B's Wedding comme le B's Wedding dirigé par Blair Davis ? Ce B's Wedding ? » Surement personne n'avait dit ce nom autant de fois en si peu de temps.
Pot de colle n°1 : « Celui ci même. »

Ah les pots de colle ! Toujours aussi inutiles ces deux là. Chuck avait bien raison de ne pas retenir leurs prénoms pour les appeler pot de colle. Ils n'auraient pas pu dire plus tôt qui organisait ce pour quoi il était venu ? Il fallait qu'il se prépare psychologiquement à un truc pareil. Si les organisateurs du B's Wedding venaient, il était sûr que Blair serait là également. Mais Chuck avait surement un avantage sur elle. Si elle pensait qu'il était en ville, elle n'aurait jamais accepté de faire l'enterrement au Victrola où elle aurait pu le rencontrer. Si elle avait accepté c'était parce qu'elle pensait ne pas l'y voir. Le Dom Juan aurait donc pour lui l'effet de surprise, et surtout le temps de préparation.

Qu'allait-il lui dire ? Comment allait-il agir ? Désolé pour ce qu'il avait pu faire et dire ? Sûr de lui comme toujours prouvant qu'il n'était pas affecté par son départ ? Surpris par son arrivée au Victrola et ferait le « quelle bonne surprise, ça faisait si longtemps » comme si rien ne s'était passé ? Ou encore il jouerait le Dom Juan et essayerait de la reconquérir en la charmant ? Voilà ce qui passait et repassait dans l'esprit de Chuck Anderson. Aucune des ses idées ne lui plaisait réellement. Blair avait toujours eu le don de le déstabiliser, et même quand elle n'était pas là elle y arrivait toujours. En fin de compte, l'effet de surprise et le temps de préparation n'allaient peut être pas aider comme il l'aurait souhaité...

L'après midi se finissait et le soleil commençait à se coucher. L'arrivée du B's Wedding allait se faire d'un moment à l'autre. Chuck prit la décision finale de ne pas être là dès qu'ils arriveraient et laisserait un des pots de colle s'occuper de l'accueil. C'est pourquoi il fonça derrière le bar se cacher et surtout boire un verre. Enfin non, une bouteille. Tequila, bonne idée. Il eut le temps de s'enfiler la moitié de la bouteille (heureusement qu'elle faisait seulement 70 cl ...) avant d'entendre du monde arriver. Le Dom Juan sortit alors du bar et se dirigea vers le petit groupe. Il s'était débrouillé pour arriver dans leur dos, mais plus particulièrement dans le dos de la femme qui terminait le groupe : Blair. Cette dernière était à peine arrivée qu'elle s'éloignait déjà de ses collègues pour quitter le club. C'était sans compter sur Chuck qui lui barrait le passage. Ils se retrouvaient maintenant nez à nez et se regardaient dans les yeux. La voix de Blair vînt briser le silence lorsqu'elle prononça le prénom de Chuck.

« Blair. »

C'était hélas la seule chose qu'il puisse dire lui aussi. Il avait cherché des heures qu'elles pourraient être ses premières paroles, mais il ne pensait pas qu'en réalité, lorsqu'il la verrait il ne réussirait pas à dire quoi que ce soit. La voix de Chuck lorsqu'il prononça le prénom de la femme qu'il aimait était posée, et semblait aussi pleine de regret. Vous vous demandez ce que le Dom Juan avait dans son esprit à ce moment même ? Voici la réponse : il voulait la prendre dans ses bras. Tout simplement. Il voulait la serrer comme pour se prouver qu'elle était bien là devant lui et qu'elle comptait pour lui. Mais vous connaissez Chuck, trop de fierté et de contrôle de ses émotions l'empêchèrent de faire ce qu'il avait en tête. Foutu contrôle des émotions. Foutue fierté.